Le grand Paris

Workshop dans le cadre de la consultation internationale
Atelier Jean Nouvel
Ensci 2008.

Projet de groupe réalisé avec Laura Pandelle, Isabelle Daëron, Raphaël Daufresne, Laurence Dupuis, Xiao Yu Lou, Pierre Cloarec, Célia Rossi, Solène Borrat.

Comment se représenter un « Grand Paris » ?


La diversité du territoire et de ses pratiques est telle qu’on se figure mal ce qu’il peut y avoir de commun entre les habitants et quelles figures collectives pourraient les rassembler dans un partage d’identité métropolitaine. Pour tenter d’y répondre, l’agence Nouvel propose d'étudier une « tranche » du tissu périurbain : une ligne droite tracée de l’aéroport d’Orly jusqu’à la forêt de Sénart, un parcours qui traverse tous les types d’espaces urbanisés, lotissements pavillonnaires, anciens villages, grands ensembles, zones industrielles, infrastructures routières et ferroviaires, des plaines, des pentes et un fleuve, la Seine.

Après un relevé, des lieux et des usages, avec toutes les techniques possibles, du dessin et de l’aquarelle à la photographie et à la vidéo, de la carte de géographie à la vision satellitaire, nous inventons avec tous ces matériaux réunis un essai de représentation inédit : Le Grand-Paris est un équilibre qui se represente par un mobile. Nous étudions trois branches :

Repères
Le paysage du Grand Paris comporte les repères conventionnés d'une zone péri-urbaine – panneaux, signalisation, voies, etc. – et des repères implicites, éléments du paysage adoptes comme indices localisés par les habitants. Ces derniers témoignent de la proximité entre la morphologie particulière de ce territoire et la vie quotidienne de sa population.
Ces indices ponctuels sont complétés par des typologies de lieux qui singularisent la relation de l'individu à l'espace dans le Grand Paris : les voies de communication et carrefours de circulation sont des conditions de l'étendue et de l'élasticité de ce territoire.

Nature
Les infrastructures de circulation et les flux qui les parcourent constituent la faune et la fore d'une forme de nature particulière à la banlieue.
Cette "nature urbaine" que l'on perçoit à l'échelle du paysage s'équilibre avec une nature naturelle adoptée par les habitants qu'on appellera "nature domestiquée" et qui concerne plutôt le rapport de l'individu au naturel.

Appropriation/Piratage
Marquer un territoire par une identité ou détourner un territoire pour lui attribuer une autre fonction constitue constitue le dernier angle de recherche de cette analyse.
Ce détournement ponctuel, qui se produit de maniète "sociale et conventionnée" dans des événements comme les brocantes, fêtes de quartier, etc. se retrouve aussi à une échelle plus petite, dans des conventions sociales implicites entre les habitants : déposer les encombrants au pied d'un lampadaire précis. Ces endroits qui deviennent des points de relais entre l'habitant et la gestion collective du lieu, relèvent d'une appropriation particulière du territoire.

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